Elle l’a tellement attendu. Elle l’a espéré et à même fait des prières en ce sens. Quel ne fut sa joie lorsque le médecin lui a dit enfin ‘‘ madame vous êtes enceinte’’. Que de joie, que du bonheur.

Elle l’a chérit pendant 9 mois par les caresses sur son ventre qui prenait forme au fil du temps. Elle l’a nourrit en répondant à ses exigences, elle qui détestait les sauces épicés ne pouvais plus s’en passé. Elle a été son canal respiratoire et son autre à l’extérieur, lié que par le cordon ombilical.

Elle ne se sent plus seul, même si personne ne le voit elle le ressent, vague à ses occupations et balade avec lui. Elle attend cet autre jour.

Enfin, des douleurs si atroces qu’elle croyait y passer. La perte des eaux, des poussés rythmés et…
Un vide en elle, un apaisement par l’entente de ce cri si innocent.
‘’Ouf, je suis maman’’ se dit-elle.

Et un jour pendant que bébé est en parfaite symbiose dans la vie de maman, tout bascule.

Regard figé sur le néant, aucun mouvement au bruit et son. Pas de réponse au sourire de maman, la salive qui mouille tout le temps le vêtement, une morphologique qui attire le regard des uns et des autres.

Et cette remarque si blessante d’une passante à la mère ‘‘ ma fille ton enfant n’est pas un être humain il faut l’accompagner’’.

Et une autre encore une fois, encore une autre au point d’anéantir la maman.
L’espoir devenu désespoir, l’assurance devant toutes ces personnes se transforme chaque jour en angoisse avec comme pour pensée redondante ‘‘ ton enfant est un enfant serpent’’ et pourtant…

Que d’enfant ont été ‘‘ accompagné’’ dans les marigots, les champs.
Et pourtant…

Les maladies psychomotrices existent bel et bien aussi bien en Europe qu’en Afrique. Il suffit juste de ce faire aider par des centres spécialisés pour donner la chance à votre enfant d’avoir un temps soit une vie et être autonome.