Ce sont les vacances avant la période, une vague de joie pour les enfants et un grincement de dent pour les parents. L’arrêt des cours contraint les parents à être désormais à être 24 heures/24 avec leurs enfants, et surtout avec la note de confinement. Dès lors, on assiste à des réactions des parents qui se retrouve à l’improvise avec leurs enfants à la maison. Pour donner des rudiments nécessaires aux familles de vivre au mieux cette période, psychologieivoirienne a eu un entretien avec le Dr. Kanga Brice, psychologue, Enseignant-chercheur de psychologie, Coach scolaire et universitaire.
Le coronas virus a son corrolais de mesure à suivre, et le confinement des parents avec leurs enfants à une durée indéterminée, en ai une. Est-ce que ce temps ne pourrait il pas être à profil pour les relations parents enfants ?
Cette situation qui maintient les populations à domicile, doit être perçu comme une aubaine pour les familles de reconsidérer les relations entre membres des familles.
Les réactions individuelles qu’on a observées depuis quelques décennies, avant l’avènement du covid-19, montrent que les rapports entre membres d’une même famille sont problématiques. Il y a comme un manque de contrôle des parents sur les enfants. Tout ce passe comme si l’enfant était une entité détachée dans l’univers familial. Ses réactions surprennent parfois les parents eux-mêmes. Or un enfant est que le reflet des actions conjuguées de chacune des influences reçues. Dans cette situation, les parents sont obligés de montrer à leurs enfants qu’ils sont très importants pour eux en leur communiquant de bonnes attitudes. Pour ce faire, ils doivent savoir s’y prendre car cette approche communicative sera nouvelle pour bon nombre d’enfants et de parents. De plus, cette situation peut durer encore longtemps, donc les parents doivent faire preuve de créativité dans leur façon d’assurer leurs fonctions de parents.
Dans l’année, il y’ a des vacances de 2 à 3 mois accordés aux enfants, mais la présence des enfants ne semblaient pas déranger plus que cela. Alors pourquoi à peine un mois d’arrêt de cours scolaire annoncé qu’on entend des vagues de plainte de la part des parents ?
Cette situation est due à la rupture des habitudes imposée par l’observance des mesures sanitaires et de sécurité en cours. Le manque préparation face à de telles circonstances, le sentiment d’incapacité, le manque de réactivité et de créativité pour construire ou reconstruire le système de relations familiales, l’absence de vision claire dans le mode de gestion des enfants, etc., tout ceci constitue à alourdir l’atmosphère en famille.
Pensez-vous que d’ici la fin de cette période, les relations familiales pourront s’améliorer?
Le temps d’adaptation sera probablement long pour la plupart des familles. Cela peut s’expliquer par le fait que les parents et enfants ne s’attendaient pas à vivre une telle situation. Car très souvent, en Afrique, l’on attend toujours des solutions venant des autres pour résoudre nos problèmes. Or, dans le cas d’espèce, il faut agir efficacement à partir de nos observations. C’est le lieu pour tous de savoir qu’on doit réapprendre à vivre ensemble et, s’il y a lieu, réinventer nos systèmes de relations en famille. Quand dans des familles on ne comprend pas cela, il y aura nécessairement des tensions, du laxisme, toute sorte d’épuisement, etc.
Qu’est-ce qu’il y ‘a lieu de faire alors pour que les relations ne s’effritent pas et que la famille se consolide plus en cette période?
Il faut sans doute construire les relations en famille en innovant. Car, nous serons amenés à rester dans ces conditions durant un bon moment. Il faut que les parents et les enfants trouvent de bien meilleures façons de vivre ensemble. Il faut chaque fois adapter les choses pour ne pas sombrer dans l’angoisse, la dépression, l’anxiété.
Ramatou Sidibé, journaliste, bloggeuse
