Le lundi 16 mars, le gouvernement ivoirien a décidé de la fermeture de tous les établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur pour une période de 30 jours à compter du 16 mars 2020 à minuit. Les élèves sont ainsi appelé à rester à la maison pendant toutes cette période. comment alors conserver les acquis de l’année scolaire dans cette situation de confinement? psychologieivoirienne a eu un entretien avec le Dr. Kanga Brice, psychologue, Enseignant-chercheur de psychologie, Coach scolaire et universitaire.

L’actualité porte aujourd’hui sur le coronas virus qui a appelé à adopter des comportements et l’un d’entre eux reste l’arrêt temporaire du système éducatif, en tant que de psychologue, pensez vous que ces restrictions pourraient avoir un impact sur l’éducation scolaire des enfants ?

L’arrêt des cours qui répond à un souci de sécurité sanitaire, aura des répercussions sur l’éducation scolaire des enfants. Nous savons que ces derniers et surtout leurs parents sous nos cieux, pensent que les apprentissages scolaires se déroulent uniquement dans les murs des établissements scolaires. Pour ces derniers, enfants et parents, cette suspension doit être une sorte de vacances scolaires. Donc, la plupart n’auront la présence d’esprit de faire réviser les enfants à domicile. Naturellement, si la situation perdure, certains acquis disparaîtront. Il faut s’attendre, en cas de reprise à retrouver dans enfants qui présentent de nouveau certaines difficultés liées à un certain nombre d’apprentissage scolaire.

Est-il possible de trouver des palliatifs tout en étant à la maison ?

Nous sommes des hommes. Et l’une de nos caractéristiques les plus remarquables, c’est de trouver des solutions aux problèmes que nous rencontrons. Dans ce contexte, il y a toujours des palliatifs possibles. Pour faire des propositions, je vais suivre deux axes.

1) Les parents veulent renforcer et conserver les acquis scolaires de leurs enfants : Dans ce cas, ils peuvent initier des séances de révisions familiales. Au cours de ces séances, les parents ou les enfants les avancés aident le moins avancés. Ces séances doivent être inscrites au programme des activités quotidiennes de la famille. Il faut utiliser les heures de la journée réservées initialement aux études en temps ordinaire. Ainsi, le vide créé par la situation sera compensé.

2) Soit c’est le gouvernement qui désir sauver le système éducatif national.

Dans ce cas un programme plus vaste utilisant l’ensemble des médias de l’audiovisuel pourra être mise sur pied et exécuté au plan national. Je pense à une réplique de l’éducation télévisuelle version améliorée, en considérant les disparités régionales. Il faut une bonne équipe pluridisciplinaire pour sortir quelque chose de réalisable. Notre pays en a les moyens humains et techniques.

Voici quelques idées à approfondir et à compléter pour continuer à instruire nos enfants durant ces moments difficiles. Car, en réalité, dans tous les plans, on oublie comment occuper les enfants. Or, ces derniers ne supportent pas l’oisiveté.

Ramatou Sidibé, journaliste, bloggeuse