Le Covid-19 a fait son entrée dans le monde en général et en Côte d’Ivoire en particulier. Cette invite imposée dans la vie de la population, lui impose des mesures afin d’éviter la contamination et briser les chaînes de transmission du virus. Parmi ces recommandations, figurent le confinement dans certains pays et la limitation de déplacement dans d’autres. Ce nouveau mode de vie qui appelle à la sédentarité ne sera pas sans conséquence sur les prochaines habitudes des populations. Alain Djalega Okou, psychologue social du travail et des organisations s’attarde sur quelques points.

De nombreuses mesures ont été prises pour freiner l’avancé de la maladie à coronavirus. Et le maintien des mesures de distanciation sociale reste la plus recommandée de même que le respect de l’hygiène des mains.

Cette distanciation sociale appelle à réduire les déplacements, ce qui induit au niveau du secteur de l’emploi à la fermeture de certaine entreprise et/ou le basculement en mode télétravail. Ce remaniement dans le monde du travail, ne saurait être sans conséquences selon le psychologue Alain Djelega, psychologue social du travail et des organisations. Il soutient que ‘‘à la fin de cette crise sanitaire, certaines entreprises devront fermer parce que n’ayant pas pu assurer convenablement une permanence contrairement à certaines qui connaîtront une redynamisation pour rattraper les délais de certaines de leurs prestation’s. Il va plus loin en disant, ‘‘À  côté de ces deux catégories, il y aurait une troisième, celle qui auraient su développer des offres nouvelles pour combler des carences latentes qui ont été mises à la lumière par la période de cette pandémie’’.

Ne plus aller au travail ou le faire en assumant une permanence sous entend bien entendu beaucoup plus de temps à la maison et en famille. Cette situation pourrait être exploitée à bon escient pour consolider leur union parce qu’ils auraient pris conscience de leur véritable complémentarité explique le psychologue Alain Djelega Okou. Mais de l’autre côté du revers de la pièce, ajoute-t-il, des couples vont se disloquer parce qu’ils auraient eu le temps de mieux se connaître et constater leur véritable incompatibilité.

Toutes ces nouvelles habitudes qui nécessitent moins de déplacement, un ralentissement des activités et un tout mode vie familiale ne seront pas conséquence sur la fréquence de consommation alimentaire, et bonjour la boulimie circonstancielle soldée par des prises de kilos, nous dit Alain Djelega.

Le plus probable pour le psychologue social du travail et des organisations, c’est que tous ces changements de mode de vie et de pratique vont créer des pathologies, mais qui voudrais se rendre dans un centre de santé de peur d’être contaminé par le coronavirus. Il va s’en dire que dans l’après crise, les visites Médicales vont exploser parce que certains de peur d’être déclarés porteurs de COVID19 on volontairement décidé de supporter un malaise tout le temps de la pandémie.

Avant la fin de cette épidémie qui a quelque peu paralysé le monde, Alain Djalega Okou, psychologue social du travail et des organisations invite à suivre les recommandations le maintien des mesures de distanciation sociale, l’utilisation des produits de protection comme les gels hydro-alcooliques et les masques, l’éternuement dans un mouchoir ou dans le coudre et le lavage des mains avec du savon.

Ramatou Sidibé, journaliste, bloggeuse